mercredi 6 juin 2012

THE WEEKND, JE T'AIME.

Hier soir, moi et mon sourire béat on a vu The Weeknd. En live. 




Dans un Bataclan étonnamment masculin. Enfin, y'avait aussi de la meuf. Mais pas tant que ça. Du moins pas autant que dans l'idée que je m'étais faite d'un live de The Weeknd. Dans ce que j'avais pu youtuber de ses concerts outre-atlantique, j'avais plus ou moins estimé le taux de groupies femelles présentes dans le public à 80%. Mais c'est peut-être leurs putain de cris aigus signalant une perte des eaux généralisée dans l'assemblée qui m'ont induits en erreur en fait. J'imagine que les "WOUUUUH" des groupies mâles (4 octaves en-dessous des "AAAAAH" des groupies femelles) se fondent plus facilement dans une espèce de bruit de fond gentillet (sans pour autant que la signification de ces mêmes "WOUUUUH" ne varie de celle des "AAAAAH").  

Là, au Bataclan, la groupie mâle était largement majoritaire. Taux estimé à 74,89%. A peu près (avec environ 6% d'entre eux qui se mettaient littéralement HIGH FOR THIS, en fumant de la chlorophylle). 
Mon "WOUUUUH" (mes cordes vocales ne me laissant avoir pour "AAAAAH" aigu de groupie femelle qu'un sifflement sourd de chaton asthmatique, me suis rabattue sur le "WOUUUUH"), lancé depuis une espèce de mini-scène chelou à côté du bar venait donc se noyer dans la fosse. Mais j'm'en fous, j'avais une vue dégagée jusqu'à la scène, la vraie, sans avoir besoin de couper des bras. 




Seulement, avant de faire "WOUUUUH" pour Abel, j'ai du attendre la deuxième partie. 

Parce qu'en première partie, j'ai fait "WOUUUUH" pour Brodinski (LA TRES BONNE SURPRISE) qui a balancé un très gros set de rap bien FAT pendant plus d'une heure devant un public mi-mou (à cause de la chlorophylle peut-être). Ambiance Mardi McFly dans le Bataclan quand bien même la majorité du public a oublié que des fois, un booty, ça se shake.  Moi, j'suis là, le coeur dans les oreilles quand il fout Peso d'A$AP Rocky. Et j'ondule sur ma mini-scène chelou. Timidement. 




Et puis Brodinski s'en va. J'ai surkiffé ma race et j'aurais même presque voulu du rab si j'attendais pas The Weeknd avec l'impatience d'un sexagénaire incontinent. 

La lumière se rallume, c'est l'heure de l'entracte bâtarde. 
Le temps de virer les platines du dealer de sérotonine qui vient de me chauffer et foutre deux ou trois trucs en place. 2h45 d'attente. Ou 20 minutes. J'sais plus. C'est pareil t'façon.





Et puis là, les lumières s'éteignent. Y'a des "WOUUUUH" et des "AAAAAH". BEAUCOUP de "WOUUUUH". D'ailleurs, y'a le mien dedans et pourtant c'est super dur de faire "WOUUUUH" avec un sourire béat incrusté sur le visage parce que j'vais VOIR ET ENTENDRE ABEL TESFAYE POUR DE VRAI. J'imagine qu'une nonne doit approximativement ressentir la même chose quand elle aperçoit le reflet de Dieu dans l'eau des chiottes. 

Pour moi, voir The Weeknd en live, c'est un peu grandiose t'sais. Genre, Abel a une place un peu particulière dans mon coeur déjà parce qu'il fait partie de ces artistes que j'ai foutu sur un piédestal dès la première écoute (au même titre que Frank Ocean, A$AP Rocky ou plus récemment Thomas Azier) parce qu'ils ont réussi à me mettre le coeur dans les oreilles, que j'peux écouter jusqu'à overdoser les voisins et que je trouve parfaitement incroyables.

The Weeknd, c'est aussi ma toute première chronique musique pour U Got a Wish (avril 2011 bébé). Et puis la 17ème (ouais, je sais, j'ai sauté une mixtape). Et même un peu la 18ème (ouais, je sais, en théorie on touche pas à The Weeknd). 

Plus d'un an que ses textes salaces et sa voix douce traînent dans ma tête et mes oreilles. Plus d'un an que j'attends de le voir et de l'entendre en vrai. Et ça y'est, c'est le moment. Il est là, devant mes rétines et mon putain de sourire béat. WOUUUUUUUUH.





"You don't know, what's in store, but you know, what you're here for". WOUUUUUUUUUUUH. COEUR DANS LES OREILLES. 


(une vidéo avec plein de bras à couper, tu en déduiras que ce n'est donc pas la mienne)



Coeur dans les oreilles pendant 20 minutes. Ou 1h. J'sais plus. C'est pareil t'façon.


Il se casse. Le public wouuuhte pour le rappel. Abel revient et chante Wicked Games en acoustique. Larmes de sang chez les groupies mâles et femelles.

(Toujours pas ma vidéo mais à côté de celle-là, la mienne c'est un peu la tehon)


Et puis il se casse. Pour de vrai. Le XO crew balance dans la fosse une dizaine de tee-shirts issus de sa collab avec Kidult. J'suis PAS dans la fosse. Mais j'ai même pas la haine t'sais, parce que moi et mon sourire béat, on vient de voir The Weeknd. En live.







PS: SHOUT OUT TO THERAGUZ QUI M'A FORCÉE A PRENDRE MA PLACE.





KISSLOVEPEACEDANSTONCOEURCHAUD.

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