J'te jure, derrière mon écran j'arrive à peu près à me maîtriser.. Je fais des progrès. J'fais des progrès aussi parce qu'au fond, j'crois que le virtuel m'ennuie.
J'aime bien tâter du 100% soie moi. Et même du 100% polyester tiens, du moment qu'il est bien coupé.
Alors tu vois, les soldes, c'était gros comme une maison que j'étais encore trop fragile pour les affronter le coeur en paix.
Lâche-moi n'importe où et j'te trouve du potable du moment qu'y'a d'la ristourne. Sauf Desigual bien entendu, j'suis toujours contre l'art abstrait vestimentaire. Surtout quand c'est moche.
Pas de wishlist (VRAI). Pas de besoin précis (PAS TOUT A FAIT VRAI). Pas d'envie précise (FAUX).
Pour mon cas (qui s'apparente à une cause perdue, en fait..): SOLDES = IMPREVU(S).
J'peux toujours dire en entrant chez H&M: "non je n'achèterai rien, RIEN DE RIEN", j'sais bien qu'au j'me mens à moi-même.
Mais en même temps, les soldes, chez H&M, ça ne porte pas vraiment à conséquence...Ouais bon ok, l'addition est parfois salée parce que j'me laisse aller mais j'y peux rien, les prix ronds et écrits blanc sur rouge (taille xxl), ça m'affole. Je virevolte de portant en portant en imaginant déjà les combinaisons parfaites des articles qui s'entassent sur mon avant-bras.
Pendant les soldes, j'perds la boule. C'est clair, j'suis encore trop fragile.
Dégainer la CB, c'est un acte quasi jouissif quand on sait pertinemment qu'on fait une affaire ou, rectificication pour être plus exacte, que l'on croit faire une affaire. Ouais, parce qu'au final, j'fais pas toujours des affaires..
Exemple: ce short Zara en faux jean, soldé à 40%. Short acheté. Une affaire. Sauf que je ne le porterai (sûrement) jamais. Pas une affaire, donc.
Et puis y'a le cas où j'me fais engrainer malgré moi.. "ouais, mon p'tit chat, j't'accompagne volontiers faire les boutiques mais moi, j'fais que regarder".
"Mais moi, j'fais que regarder". FAUX. ARCHI FAUX. MENSONGE (j'te renvoie au paragraphe H&M).
Bizarrement, c'est quand je ne veux rien acheter que subitement, mon idéal textile se manifeste (sous une bonne dizaine de formes et sans prix limite..) alors que comme par hasard, ma pote, elle, qui recherche activement à revitaliser son dressing, ne trouve rien.
Je ne cherchais rien et pourtant j'ai trouvé ma Puce...
Tout a basculé rue de la paix.
Repetto a eu ma peau.
J'savais bien que j'aurais pas dû rentrer et laisser les japonais se battrent entre eux pour une paire de ballerines non soldées.
Je ne fais pourtant pas partie de celles qui vénèrent Repetto.
Mais j'suis rentrée.
J'suis rentrée et j'ai rencontré Puce. Sneaker Puce. Baby, ça, c'est un coup de foudre, un vrai.
BIM BAM BOUM.
J'la vois et en une fraction de seconde, je n'envisage plus mon avenir sans elle. Enfin, sans elles. Sans elles à mes pieds.
Et puis j'vois d'ici la combinaison parfaite (cf. again le paragraphe H&M).. Sneaker Puce ira très bien avec cette chemise loose rose poudrée avec empiècement de dentelle dans le dos et ce slim noir 3/4.
J'ai d'ailleurs convaincue ma mère de mon bon investissement avec cette association frôlant la perfection. Enfin, "perfection", à mon sens, mais laisse-moi planer tranquille steuplé, acheter du cuir ça me rend toute chose à chaque fois.
Bref, mon paquet sous le bras (et quelques regards assassins quand je quitte la boutique, je n'étais visiblement pas la seule à avoir eu un coup de foudre pour Sneaker Puce), j'me sens bien. J'sens que j'ai fait le bon choix.
Et puis à chaque fois que j'ouvre la boîte où Sneaker Puce loge actuellement, Repetto n'a decesse de me conforter dans cette idée, puisque "un pas de deux avec Repetto, [c'est] une promesse unique de grâce et de légèreté".
"Grâce et légèreté", je note pour les prochaines fois où je raterai le trottoir, j'enchainerai l'air de rien avec un entrechat (non maîtrisé).
SANS TRANSITION.
Tiens, ça, ça respire pas franchement la légèreté mais c'est vachement bien quand même..
KISSLOVEPEACEDANSTONCOEURCHAUD.
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