mercredi 18 mai 2011

C'est ton destin.

Note la référence aux Inconnus.

C'est ton destin, chanson criante de vérité pour le thème du jour qui n'est d'ailleurs pas un thème mais juste une manière comme une autre de voir la vie.

Je suis fataliste. Héritage maternelle (merci mominette).

Qu'importe ce qu'il m'arrive, j'en viens toujours à me dire que c'est le destin. C'est arrivé parce que ça le devait.
Bon ok, parfois il m'arrive de forcer un peu le destin (#procrastination) et je t'avouerai que quand il m'arrive une sacrée bricole sur le coin de la gueule, je ne suis pas immédiatement dans la démarche "c'est ton destin". Plusieurs phases avant celle-là.

J'vais te prendre l'exemple du bac. Bac n°1. Oui, j'en ai passé deux, tu comprendras donc que le premier était un échec (FIASCO TOTAL).


INSTANT SOLENNEL: J'annonce publiquement avoir lamentalement foiré mon bac (une fois).


Reprenons.

J'sentais déjà à la fin de la dernière épreuve que c'était mort, foiré de chez foiré. Papier officiel de digne victoire hors d'atteinte. Normal quand on ne reste pas plus d'1h30 à chaque épreuve. Le stress m'a fait lamentablement perdre tous mes moyens (l'homéopathie ne suffisait clairement pas à ce stade là).
Bon ok, faut admettre que sans révisions, je courrais pas franchement vers la mention mais droit vers le crash social (genre) et puis bon, forcément, lien de cause à effet peur de l'échec/stress (combo idéal).
Bref, je savais que ce n'était pas avec cette fois-là que j'aurais le droit à un cadeau spécial "post-graduate", heureusement que mes parents n'ont pas anticipé sur ce coup-là. Tiens, merde, c'est bizarre.. Ils n'ont pas anticipé..

Après la dernière épreuve j'suis vite passée à autre chose et non rien à voir avec une quelconque histoire de rattrapage.

Et puis bon, bah voilà, retour à la réalité. Jour des résultats. Re stress.

J'y vais à reculons voir ce foutu panneau (alors que j'sais déjà ce qui m'attend, on commençait déjà à me consoler).
C'est fou comme parfois un simple mot peut te briser sur place.

"Refusé".

Phase 1: Incompréhension ou déni.

Ok, cette situation d'échec était courue d'avance mais même si j'avais l'impression d'avoir la mention "échec" gravée sur le front je n'ai pas pu m'empêcher de me surprendre du désastreux résultat final (au fin fond des limbes de mon âme j'avais une once d'espoir).
Alors tu vois, devant le tableau des résultats (dans la section des ratés), je n'ai pas pu m'empêcher d'être outrée (1 millième de seconde).
comme ça:




Phase 2: Déception/tristesse.

Ici, cas d'auto-déception. On est clairement seul devant sa copie. Là, j'ai sacrément regretté toutes mes journées de NON révisions (je n'ai pourtant toujours pas changé de mode de fonctionnement, j'suis actuellement en 3ème année de droit mais cette année j'ai quand même franchement l'impression d'être dans la merde ce qui inmanquablement me renvoie au souvenir de mon bac 1, j'vois déjà d'ici l'issue de la semaine chaotique des partiels).
Adieu tous les projets avec la BFF (qui, elle, avait brillamment  réussi).



Je suis à ce moment précis, l'être le plus inconsable de la planète (sachez que dans ces moments là, malgré ce que vous pouvez croire, la petite tape amicale dans le dos n'est pas la bienvenue).
Les scènes de joie hystériques qui se jouent à côté de moi (ceux à qui on avait associé au prénom le mot magique "admis", le seul moment où un Jean-Roger aurait eu potentiellement le droit d'être fier de son prénom) me répugnent au plus haut point (parce que moi aussi j'voulais sauter de joie).
J'étais malgré tout heureuse pour mes amis puisque je me réjouis naturellement du bonheur des gens que j'aime.
Je ne fais pas partie du groupe "in", des admis. J'suis dans le camp des loosers, de ceux qu'on plaint. Mon monde s'écroule. Je réalise que la fac, c'est pas pour cette année.
J'me sens nulle. Ce qui inmanquablement m'emmène vers la phase 3.




Phase 3: La colère.

Parce que j'me sens nulle, je suis terriblement en colère contre moi-même (conséquence inévitable liée aux  non révisions). J'ai le sentiment que personne n'est apte à pouvoir comprendre ce que je ressens (oui, sur le coup, le bac est la chose la plus importante du monde) et c'est donc tout naturellement que je suis en colère contre le monde entier.



J'ai envie de tout casser, de tout quitter, d'hurler sur tout le monde mais je ne m'attaque pas aux bonnes personnes puisque je ne peux m'en vouloir qu'à moi-même.


A ce moment-là, j'voudrais juste rembobiner de ma vie un mois en arrière (ou soudoyer la commission d'admission).
Pour limiter la casse psychologique, à ce moment-là, j'évite aussi de regarder les infos (période de diffusion massive d'images des admis au bac, la fierté nationale).


Et puis bon, ça passe. Vite.




Phase 4: L'acceptation.

Voilà, j'ai raté mon bac, je dois faire avec. La vie continue.
J'me rappelle avoir du rédiger une lettre à la proviseur de mon lycée pour qu'elle accepte mon redoublement dans son lycée. J'crois que c'est la première que j'me suis vraiment sentie adulte.
J'ai réalisé que le bac, c'était pas juste un rite initiatique dans ta vie scolaire mais un passeport pour l'avenir. Ma volonté première n'étant pas de vouloir virer cassoc', fallait pas que je déconne.

Et puis c'est au cours de cette phase d'acceptation que j'me suis dit "c'est le destin". La phrase-clé.
Avec le recul, j'suis même heureuse d'avoir rater une fois ce foutu bac (le deuxième coup, c'était le bon) puisque grâce à cet échec, j'ai rencontré des personnes formidables. Des personnes qui font actuellement partie des mes amis les plus proches. CASSDEDI.



Avec le recul, j'arrive (quasiment) toujours à voir le côté positif des choses.





Et puis aujourd'hui, j'me suis encore dit "c'est le destin".

Tu sais, il y a peu, j'avais parlé de l'intention que j'avais d'acquérir une pièce secrète qui me faisait baver d'envie.
Bref, au moment venu de l'acquérir.. BOUM! SOLD OUT. Putain mais merde, TA RACE LE SOLD OUT. Il y a de ça un mois.
Ma pièce big crush en croûte de cuir est actuellement toujours sold out. TA RACE (again).



Mais mais mais mais mais, "c'est le destin".

Et puis aujourd'hui, petit tour sur Ebay parce que ça faisait longtemps. Et là, bonne surprise, ma pièce love leather est là, sous mes yeux, neuve (portée une fois ça compte pas). L'enchère se termine dans 22 minutes. Parfait.
Tu penses bien qu'une meuf au clic facile ne réfléchit pas une seconde. Elle enchérit. Instinctivement.
J'ai 22 minutes pour gagner.
Je suis meilleur enchérisseur. Meilleur enchérisseur pendant 21 minutes et 50 secondes.
21 minutes et 50 secondes. Pas 22 minutes.
En 10 secondes, j'suis passée de ça:




à ça:



En 10 secondes, tout a basculé. J'ai pas eu le temps de comprendre.
J'étais, devant mon écran, tout sourire, en train de faire le décompte des 10 secondes.. Et là, enchères en cascade, j'ai même pas eu le temps de taper un quelconque montant pour surenchérir. Putain, pour 10 malheureux euros et 10 malheureuses secondes, ma pièce big crush n'était plus mienne. Y'a des pros sur Ebay. Faudrait que j'en prenne de la graine.
J'ai traversé les mêmes 4 phases citées ci-dessus. Evidemment, de manière moins intense puisque cette pièce big crush n'est pas un passeport pour l'avenir.

Et puis, comme d'habitude, j'ai fini par me dire "c'est le destin".



Quand j'ai vu vu dans l'agenda du Social Club (LOVE LOVE LOVE) que le jour de mon anniversaire c'était KITSUNE CLUB NIGHT, notamment avec The Magician (mais aussi Gildas, Beataucue & des guests encore surprise), l'un de mes dj favoris, j'me suis aussi dit que c'était le destin. :)






 

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KISSLOVEPEACEDANSTONCOEURCHAUD.

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